Des combattants islamistes présumés ont tué au moins 20 soldats nigérians, dont un commandant, après avoir attaqué une base militaire dans une ville isolée du nord-est de l’État de Borno, ont indiqué dimanche des sources de sécurité et des habitants, a rapporté Reuters.
Les combattants de Boko Haram et de l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont principalement opéré dans l’État de Borno, ciblant les forces de sécurité et les civils, tuant et déplaçant des dizaines de milliers de personnes.
La dernière attaque en date a eu lieu vendredi, lorsque des membres de l’ISWAP sont arrivés à bord de camions armés et ont attaqué le bataillon 149 de l’armée dans la ville de Malam-Fatori, porte d’entrée de la frontière avec le Niger, ont déclaré deux soldats et des habitants.
L’un des soldats qui a survécu à l’attaque a déclaré à Reuters par téléphone que les troupes avaient été prises par surprise alors que les militants « pleuvaient les balles partout ».
« Nous avons essayé de toutes nos forces de repousser les attaques et après plus de trois heures de combats armés, ils nous ont vaincus, tuant notre commandant, un lieutenant-colonel », a déclaré le soldat, qui a requis l’anonymat car il n’est pas autorisé à parler aux médias.
Il a déclaré que 20 soldats étaient morts et plusieurs blessés.
Les habitants qui ont quitté la ville ont déclaré que certains des militants avaient été vus à Malam-Fatori samedi soir.
Malakaka Bukar, un membre de la milice locale recruté pour aider l’armée, a déclaré que les militants avaient également incendié des bâtiments, forçant certains habitants à fuir la ville.
« Ils ont prêché à certains des habitants », a déclaré Bukar.
Bien qu’affaiblis par les assauts militaires et les combats internes au fil des ans, Boko Haram et l’ISWAP ont intensifié leurs attaques à Borno depuis le début de l’année, tuant des dizaines d’agriculteurs et de pêcheurs lors d’une série de raids.
